A deux mois de la fin de son mandat, le chef d'Etat s'est rendu mercredi sur les sites industriels d'Alstom et de General Electric.
Alors que l’usine historique d'Alstom était proche de la fermeture, François Hollande avait annoncé en octobre le maintien de l'activité ferroviaire à Belfort grâce à des commandes publiques. Sur place mercredi en fin de matinée, le Président s'est voulu confiant : "Il y a de bonnes chances" pour que la SNCF passe la commande, jeudi (demain) à Alstom, de quinze rames de TGV pour desservir la ligne Paris-Bordeaux.
La SNCF doit débourser entre 470 et 480 millions d'euros pour la livraison qui devrait intervenir entre 2019 et 2020. La décision est "du ressort de la SNCF", mais "nous espérons que le président sera assez influent pour que les dirigeants de la SNCF valident les commandes", a commenté Olivier Kohler, délégué CFDT.
Le discours de François Hollande à Belfort.
Devant une partie des 490 salariés de l'usine, le président de la République a fait référence à d'autres commandes en discussion. Six TGV destinés à la liaison à grande vitesse Paris-Turin-Milan, pour un peu moins de 200 millions d'euros, et vingt locomotives diesel affectées au secours des trains en panne, pour environ 80 millions d'euros. La pierre d'achoppement actuelle concerne le prix.
Contre la politique protectionniste de Trump
"Les partenaires sociaux et les élus sont encore mobilisés" sur ce volet du dossier, "et nous aussi", a souligné François Hollande. "Nous avons pris des engagements" pour sauver Belfort "et nous les avons tenus", a-t-il indiqué.
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— Maxime Meuneveaux (@Maxmvx) 22 février 2017
Avant son discours, François Hollande a visité les usines d'assemblage de locomotives d'Alstom, mais aussi l'usine de turbines à gaz et à vapeur de General Electric, installée sur le même site. Fin 2015, l'Américain General Electric a repris la branche énergie d'Alstom pour près de 10 milliards d'euros, faisant par la même occasion du site de Belfort un de ses principaux centres de production.
Le chef d'Etat en a profité pour tacler la politique protectionniste de Donald Trump, nouveau président des États-Unis : "Quand le président d'un pays, les États-Unis, pense à protéger son espace économique, à empêcher qu'il y ait des investissements qui puissent se faire aux États-Unis, on voit bien le risque! Si tous les pays faisaient ça, qu'est-ce que serait l'économie mondiale, comment pourrait-on faire ?"
Alexis De Azevedo