12 mars 2018
Le Parlement européen ouvre une enquête sur la Commission. Jean-Claude Juncker a nommé Martin Selmayr, son propre chef de cabinet, au poste de secrétaire général de la Commission. Furieux que les procédures n’aient pas été respectées, les eurodéputés s’insurgent. Il faut marquer les esprits, montrer que le Parlement pèse sur les décisions. A plus d’un an des élections européennes, l’ombre du scrutin plane, à Strasbourg sur cette session parlementaire de mars.
Les eurodéputés cherchent déjà à séduire leurs futurs électeurs avec leur proposition de budget post-2020. L’objectif serait de combler le trou économique laissé par le Brexit en taxant les multinationales, et non les citoyens. Une proposition de réforme ambitieuse, qui ne sera peut-être pas appliquée, mais véhicule au moins l’image d’une Europe plus juste.
Il faut rassurer les citoyens, alors que le navire européen tangue sous la menace populiste, qu’elle soit européenne ou américaine. Déjà affaibli par les résultats des élections italiennes, le Parlement tente de tenir la barre face à Donald Trump. Le président américain a annoncé une hausse des taxes douanières sur l’acier. L’UE y exporte 5 millions de tonnes par an, ce qui pourrait menacer l’équilibre de la production, et par conséquent les emplois. L’enjeu est de taille. Il faut, déjà, commencer à limiter la casse.
Marie Dédéban