13 mars 2023
Cette fois c’était la dernière. La dernière plénière du Parlement européen durant laquelle personnel et eurodéputés pouvaient utiliser le réseau social chinois TikTok. Dès le 20 mars, son usage est proscrit par crainte d’absorption de données sensibles par Pékin.
Car c’est bien l’ombre de la Chine qui a plané sur cette session du mois de mars. Sur notre indépendance énergétique d’abord. Face à la reprise de l’activité économique du géant asiatique, les eurodéputés et la Commission ont dû réfléchir à leur sécurité énergétique pour l’hiver prochain. Mais aussi à notre industrie, devenue ultra-dépendante aux terres rares chinoises. Un problème que la Commission compte régler en encourageant l’ouverture de nouvelles mines et la production de matériaux made in Europe qui permettraient de fabriquer éoliennes et batteries.
De quoi accélérer la transition verte et remplir les ambitieux objectifs fixés par l’Union européenne pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est sur cette lancée que les parlementaires ont légiféré pour une rénovation énergétique du parc immobilier européen. Ils se sont également prononcés en faveur de la préservation des forêts du continent. La question du coût écologique de ces mesures reste en suspens, voire est oubliée, comme lors du vote du Data Act sur le partage des données.
Ces contradictions affichées plombent malheureusement les discours tenus et viennent modifier les objectifs dessinés par l’Union. Le réchauffement climatique ne ralentit pas, lui. Il se rapproche toujours plus. Inexorablement.
Thomas Bonnet